De Carnac à Locmariaquer
- Publié le Mercredi 1 août 2018
- par Serval
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Tour de Bretagne [Étape n°63]
Chloé, la fille de mon ami Marc, habite à La Trinité-sur-Mer. J’avais donc promis de passer la voir, mais sans vouloir y passer la nuit malgré son insistance. Je suis donc allé ce matin lui faire la bise, avaler un copieux petit déjeuner tardif en sa compagnie, et prendre une douche.
Chloé habite dans une petite rue dont je tairai le nom. Quand j’ai demandé le chemin pour m’y rendre, la dame à qui je m’adressais m’a répondu d’un air méfiant : « Hum, c’est la maison des Le Pen que vous cherchez ? » avant de m’indiquer d’un doigt dédaigneux que nous étions à 50 mètres du coin de ladite rue. Effectivement, mon amie m’a confirmé que sa maison est située presque en face de celle du politicien, mais je n’ai pas fait de mauvaise rencontre.
Dans l’après-midi, j’ai quitté temporairement le GR34 qui remonte directement vers Auray pour continuer à suivre la côte jusqu’à Locmariaquer. Pas facile de progresser dans ce coin. Les sentiers, à plusieurs reprises, débouchent inopinément sur des portails fermés, voire sur des ponts privatisés ! J’ai fini par décider de ne pas voir le panneau de sens interdit placé sur un portail grand ouvert pour suivre une route allant dans la bonne direction, mais ai été rapidement « rattrapé par la patrouille », enfin par la fermière, propriétaire des lieux, qui m’a indiqué que la route était privée, qu’elle allait vers SES champs et SES vaches, et que je devais faire demi-tour. Elle a eu l’air à peine désolée quand le chien qui l’accompagnait m’a mordillé le mollet pour insister sur l’inconvenance de ma conduite.
Quelques kilomètres de détours plus tard, je suis arrivé à Locmariaquer pour la dernière nuit avant le retour à mes pénates, nuit prévue à l’hôtel de longue date pour redonner au vagabond que je serai devenu la figure présentable et l’aspect si distingué qui me caractérisent habituellement, avant le retour en train et les retrouvailles familiales demain.
Eh oui. Demain. Déjà.